Si on analyse les sphères complotistes qui relaient le déni climatique, ce ne sont pas les plus précaires, bien au contraire. Ce sont souvent des gens au niveau de vie confortable, qui ont peur de devoir renoncer à leur SUV ou à leurs vol long-courrier et qui prétendent parler au nom des plus modestes.
Le “mouvement des gueux” est particulièrement alimenté par des nantis qui prétendent parler au nom des plus précaires.
Je suis députée du Pas-de-Calais, un département plutôt pauvre : ici, les gens ne sont pas enthousiastes quand on parle d’écologie, mais ils sont lucides. Ils ont vécu les inondations, ils vivent le changement climatique. Ils ne le nient pas, ils réclament des solutions concrètes adaptées à leur portefeuille et leur situation. Et ils ont bien raison.