LE TRIPLE ÉCHEC DE LA CONFÉRENCE DE PARIS
Depuis le 28 octobre 2025, douze ONG et collectifs d’organisations humanitaires appelaient à une mobilisation urgente de 10 milliards de dollars pour répondre aux besoins humanitaires dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’éducation, de l’électricité et de l’alimentation.
Ces organisations, Action contre la Faim, CONAFOD, Coordination SUD, FONGI, Handicap International–Humanity & Inclusion, Médecins du Monde International Network, Oxfam, Première Urgence Internationale, Save the Children, Solidarités International, War Child Alliance Foundation et World Vision espéraient convaincre la communauté internationale, les bailleurs de fonds et les décideurs politiques d’un engagement fort et immédiat.
Premier échec : des promesses sans financement
La Conférence de Paris n’a pas réussi à atteindre ses objectifs financiers. À peine 1,5 milliard de dollars ont été annoncés, soit à peine 1 % du montant espéré. Ce chiffre, plus symbolique que réel, semble surtout servir à sauver la face dans la communication post-conférence.
Derrière les grands discours, peu de moyens concrets ont été mobilisés pour répondre à l’urgence humanitaire soit disant.
Deuxième échec : la démagogie de Kinshasa
Le second échec est politique. Le régime de Félix Tshisekedi Tshilombo s’est une nouvelle fois illustré par sa rhétorique trompeuse. Habitué des promesses creuses, monsieur Tshilombo a présenté à Paris un projet de 5 milliards de dollars pour 2026, censé financer la réhabilitation des provinces « libérées » par l’AFC/M23.
Or, le budget national de son régime, estimé entre 10 et 18 milliards, ne permet même pas de couvrir les besoins de base du pays. Pire encore, il ne contrôle pas les territoires dont il prétend financer la reconstruction. C’est un discours de pure démagogie, sans réalisme politique, tenu par le chef d’État failli, incertain de son avenir au pouvoir.
Troisième échec : le faux pas diplomatique de Paris
Enfin, le dernier échec, et non des moindres, est diplomatique. La Conférence de Paris avait pourtant bien commencé, notamment avec le discours lucide du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui avait souligné la nécessité de placer la sécurité avant l’humanitaire et de respecter les engagements pris.
Mais la suite a dérapé. Sous l’influence des milieux diplomatiques proches de Kinshasa, le président Emmanuel Macron s’est laissé manipuler en annonçant la prétendue réouverture de l’aéroport international de Goma, pourtant détruit par le régime Tshisekedi. La tour de contrôle ne fonctionne plus, et la zone reste inaccessible.
Le président français aurait dû se rendre sur place, à Goma, pour constater la réalité du terrain, ou du moins inviter une délégation de l’AFC/M23 afin d’obtenir une vision équilibrée de la situation.
Un processus discrédité
Au final, la Conférence de Paris se solde par un triple échec : financier, politique et diplomatique.
Un camouflet pour quiconque prétend improviser un nouveau processus parallèle à ceux déjà en cours à Doha et à Washington.
Pour l’AFC/M23, la priorité reste claire : la sécurité précède l’humanitaire. Sans paix réelle sur le terrain, aucun fonds ni conférence ne pourra répondre durablement aux souffrances du peuple congolais imposées par le régime Tshilombo.
LA RÉDACTION
@afcongo