Dans le monde académique, l’anglais domine presque entièrement : publications, conférences, classements, financements.
Ce n’est pas neutre.
Quand une seule langue s’impose, une seule grille d’interprétation du réel s’installe.
(đź§µ 2/9)
Des savoirs produits dans d’autres contextes — Afrique, Caraïbes, Maghreb, Europe, Asie — deviennent moins audibles.
La francophonie scientifique ne cherche pas à « défendre le français ».
Elle refuse qu’une seule langue dicte ce qu’il est légitime de penser. (🧵 3/9)
C’est donc un enjeu :
• épistémique : préserver la diversité des traditions de pensée
• culturel : nommer le monde depuis nos expériences
• géopolitique : renforcer des espaces de savoir autonomes, notamment Sud–Sud
(đź§µ 4/9)
Cela touche aussi l’espace public :
Quand un seul cadre linguistique domine la production du savoir, ce sont aussi les récits, explications, références et analyses qui circulent dans le débat public qui s’en trouvent appauvris. (🧵 5/9)
La désinformation n’est pas seulement l’invention du faux : c’est aussi ce qui se passe lorsque certains regards deviennent invisibles. (🧵 6/9)
C’est dans cette perspective qu’un partenariat a été signé à Dakar, lors de la Semaine mondiale de la francophonie scientifique, entre Le Monde diplomatique et l’Agence universitaire de la Francophonie, en présence des Clubs Leaders Étudiants Francophones. (🧵 7/9)
Non pas pour opposer les langues, mais pour affirmer que plusieurs manières de comprendre le monde coexistent et que chacune mérite d’être entendue. (🧵 9/9)
Nov 6, 2025 · 6:19 PM UTC


