Au tour de Madame Aubry, qui nous demande si nous avons pensé à ce que ressentent ces jeunes filles jetées à la vindicte populaire par l’extrême droite, dans un seul objectif : stigmatiser les musulmans.
Oui, nous y avons pensé — à ces fillettes, qui, je le rappelle, ne sont pas des jeunes filles mais des petites filles. Parler d’adolescentes, ça passe mieux quand on veut défendre l’indéfendable.
Est-ce qu’elle croit vraiment que les islamistes vont lui confesser qu’ils disent aux fillettes que, si elles ne se voilent pas, elles subiront le châtiment de la tombe ? Est-ce qu’elle sait que ces islamistes terrifient les dits musulmans à coups de hadiths — ceux qui, justement, n’ont jamais lu le Coran ? Ceux qui, depuis plusieurs générations en France, n’ont jamais fait parler d’eux, ne se déguisaient pas dans l’espace public, ne forçaient pas le barrage des écoles pour y imposer le voile…
C’étaient pourtant bien des musulmans. C’est comme ça qu’on les appelait. Ils étaient en paix. Personne pour leur rappeler comment pratiquer, ni comment être un “bon” musulman. Ils étaient musulmans comme leurs aïeux, convertis de gré ou de force — nous ne le saurons jamais, mais convertis quand même.
Ce silence, qui leur est tant reproché, dû à la répression faite aux apostats, a été — et est encore — leur seule protection, car aucun État au monde n’est capable d’assurer leur sécurité, même pas la France, le pays des libertés.
Ces “dits” musulmans voient bien que leurs bourreaux prennent les rênes d’une religion jadis traditionnelle, avec une histoire de transmission, pour en faire une religion de charia, avec des versets dignes de la période des croisades. Grâce à la complicité d’élus, la tradition a été remplacée par la charia.
Manon Aubry dénonce la stigmatisation des musulmans alors qu’elle n’est pas fichue de protéger les musulmans maltraités par ces imposteurs de l’islam. C’est comme dire qu’il faudrait protéger les membres de Daesh, d’Al-Qaïda ou les mollahs, sous couvert de religion, parce qu’après tout, ils sont musulmans.
Je ne suis pas d’extrême droite, et si je suis sa logique, je serais musulmane. Il n’y a donc que contradictions et errements dans l’esprit de cette élue et de ses collègues.
Et moi, Fadila, tout ce que je vois, ce sont des fillettes que ces élus ne savent pas protéger. La plupart des musulmans ne veulent pas que leurs fillettes soient voilées. Alors pourquoi parler en leur nom ? C’est vous, Madame, qui jetez en pâture ces fillettes dans un monde lugubre, sans espoir, sans égalité, sans futur, aux imposteurs de l’islam. Vous leur offrez la possibilité de répandre cet islam terrifiant : celui qui menace, qui punit, qui châtie toute personne qui osera se dresser contre la loi d’Allah, contre la charia, et qui s’infiltre dans chaque foyer musulman.
Ce dessin réalisé en 2015 était visionnaire. Je ne pensais pas que cela arriverait. Hier, elles enviaient notre liberté. Aujourd’hui, elles nous regardent la perdre.