C’est vrai Noa, organisez donc la visite VIP.
Offrez à M. Mamdani un passe-droit spécial pour Ben Gourion.
Sinon, avec un nom à consonance non juive, il risquerait d’avoir droit au protocole complet : fouille intégrale, interrogatoire suspicieux et regards chargés de méfiance. La fameuse “procédure standard”, vitrine de votre hospitalité démocratique. Ce serait ballot.
Une fois le tampon obtenu, direction 𝐒𝐝𝐞 𝐓𝐞𝐢𝐦𝐚𝐧.
Le centre de détention modèle, version “club de vacances sous barbelés”.
On y pratique les “interrogatoires nécessaires” : un euphémisme élégant pour désigner les viols, les humiliations et les tortures.
Avant d’aller plus loin, présentez-lui votre chef-d’œuvre juridique : 𝐥𝐚 𝐋𝐨𝐢 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟖.
Courte, limpide, sans détour : “ici, c’est pour les Juifs, les autres attendront. ”
Emmenez-le ensuite sur les routes séparées.
Les colons en SUV climatisés, les Palestiniens à pied ou sur des pistes poussiéreuses, quand elles ne sont pas bloquées par un checkpoint.
Rappelez-lui que 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐬 circulent ainsi librement, sur des routes réservées, à travers une Cisjordanie morcelée jusqu’à l’absurde.
Faites-lui essayer les bus réservés aux Israéliens, pendant que la police militaire fouille ceux des autres.
Puis halte au 𝐜𝐡𝐞𝐜𝐤𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭.
Qu’il attende des heures sous le soleil, pour observer ce soldat de 19 ans, venu d’Europe, qui joue à Dieu et décide qui peut respirer de l’autre côté.
Avec un peu de chance, il assistera à la fouille humiliante d’une famille palestinienne, ponctuée de cris et de gestes brusques.
Continuez la visite : 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐛𝐞́𝐭𝐨𝐧.
Érigés pour “protéger”, mais surtout pour diviser.
Ils avalent les terres, étranglent les villages, étouffent l’horizon et transforment la Cisjordanie en un puzzle illisible, morcelé, impossible à vivre.
Faites un détour par 𝐮𝐧 𝐯𝐢𝐥𝐥𝐚𝐠𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐞𝐚𝐮.
Montrez ces familles palestiniennes qui survivent avec 50 litres par jour pendant que, juste à côté, les pelouses des colonies brillent d’un vert insolent.
Et s’il reste un puits, précisez qu’il a été volontairement contaminé, pour rappeler jusqu’où va la maîtrise du territoire.
Ensuite, offrez-lui 𝐮𝐧 𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐨𝐠𝐫𝐨𝐦.
Des colons armés, protégés par l’armée, qui incendient des maisons, pillent des champs, frappent les anciens et laissent parfois des morts derrière eux.
Montrez-lui un 𝐨𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐫𝐫𝐚𝐜𝐡𝐞́, 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐚𝐦𝐩 𝐛𝐫𝐮̂𝐥𝐞́.
De simples “incidents mineurs”, comme vous dites dans vos rapports.
Et terminez par la vitrine administrative : une ONG palestinienne classée “terroriste” pour avoir documenté les faits.
Enfin, direction 𝐇𝐞́𝐛𝐫𝐨𝐧, rue Shuhada.
Les colons y paradent, les soldats y “maintiennent la paix”.
Montrez-lui les centaines de rues mutilées par les bulldozers, chaque sillon une petite déclaration : nous sommes ici pour leur pourrir la vie.
Maisons murées, écoles fermées, enfants arrêtés pour une pierre.
𝐀𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐫, poussez jusqu’à 𝐆𝐚𝐳𝐚. Le clou du spectacle. Montrez-lui ces murs qui enferment deux millions de personnes dans une prison à ciel ouvert.
Faites-lui traverser les ruines : des quartiers entiers réduits en poussière, plus de 85 % du territoire détruit, les hôpitaux à l’agonie, les enfants au milieu des gravats.
Qu’il voie la faim, la maladie, le silence qui suit les bombardements.
Et qu’il comprenne que, là aussi, tout cela porte encore un nom : sécurité.
Et vous avez raison Noa,
montrez-lui la Gay Pride, votre fête “folle, folle, folle”,
cette vitrine de liberté mise en scène sur un cimetière d’injustices.
Pas sûr que ça colle avec les “valeurs juives” dont vous parlez tant,
mais à ce stade, une contradiction de plus ne changera rien.
Oui, Noa, organisez tout cela.
Et surtout, appelez ça, comme toujours,
“𝐥𝐚 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐢𝐞 𝐝𝐮 𝐌𝐨𝐲𝐞𝐧-𝐎𝐫𝐢𝐞𝐧𝐭.”
Dear Mayor-elect Zohran Mamdani (
@ZohranKMamdani), I’m officially inviting you to Israel, to see what the only thriving democracy in the Middle East actually looks like.
WARNING: Exposure to facts may cause your worldview and talking points to dramatically shift. 🇮🇱😉